Les millésimes en Savoie

1998

1997

1996

1995 1994

1993

1992 1991 Retour

1998 :
A fin août, la récolte se présentait dans les meilleures conditions mais les pluies de septembre continuelles pendant les vendanges ont gravement altéré la qualité. La Jacquére qui représente plus de 50% de la production des vins de Savoie a été touchée et donne des vins de qualité très moyenne.
Heureusement les raisins récoltés avant et après les pluies sont d'assez bonne qualité surtout l'Altesse pour les blancs. En rouge les cépages à maturité tardive devraient être satisfaisants mais seront à redéguster dans quelques mois.
La récolte est sensiblement égale à 1997.

1997 :
Gels de printemps, orages de grêle sur les bords du Léman ont causé beaucoup de soucis. Les maturités ont été variées. Les vendanges ont été engagées le 10 septembre pour les cépages les plus précoces (chardonnay, pinot noir), le 22 septembre pour la roussane, au début du mois d'octobre pour la jacquère et la mondeuse. On a déploré un peu de pourriture grise, d'oïdium et de mildiou, mais ces fièvres ont été apaisées par de beaux mois d'août et septembre. Les réussites se situent notamment du côté de la roussette de Savoie, du seyssel et du cru Chignin. La mondeuse tire bien son épingle du jeu. Apremont et Abymes en jacquère, Ripaille et l'AOC crépy en chasselas ont moins de tonus en général. La production agréée en 1997 (124 421 hl) est légèrement en retrait sur celle de 1996. Les diminutions en volume les plus importantes concernent l'AOC crépy, les crus Ayze, Cruet, Marin..

1996 :
La nature s'est montrée assez sereine et généreuse en 1996. Enfin! Les millésimes 93 et 94 avaient en effet été difficiles. Le développement végétatif de la vigne fut précoce, grâce au beau temps. En juillet et août, des températures fraîches et des pluies fréquentes ont crée des foyers de mildiou. Après un mois de septembre sans excès de chaleur, les vendanges ont eu lieu en octobre, sensiblement plus tard que l'année précédente. Les vins sont bien réussis, d'une texture fine, bouquetés et capables de vieillir un peu. On constate de réels efforts qualitatifs dans ce marché qui ne représente que 0,5 % du total des AOC françaises. Les domaines rigoureux pratiquent les vendanges sélectives et les tris. Le niveau général des jacquères (blancs) est moyen et il faut le boire sans attendre. Celui des bergerons et altesses (blancs) est meilleur et mérite quelques années de garde pour s'épanouir. Les mondeuses (rouges) sont correctes, faciles à déguster.

1995 :
Après deux millésimes difficiles, l'année 1995 a vu le retour à des vins d'une belle typicité. Printemps assez triste, beau début d'été. De violents orages ont détruit, sous des rafales de grêle, le vignoble de Marestel, le 10 juillet, puis quelques semaines plus tard une partie de celui d'Apremont. Les pluies de septembre ont été importantes. Retour du beau temps en octobre. L'acidité est excellente, et la fraîcheur particulièrement agréable. Les roussettes devraient bien se comporter après leur élevage. Du côté de l'altesse, signalons Fréterive et ses vins fruités, précoces. Le bergeron convenablement trié est opulent et structuré. La jacquère tire à merveille son épingle du jeu. Elle bénéficie d'une vivacité florale très caractéristique qui la fait ranger parmi les meilleurs millésimes depuis quelques années. Jongieux, Chignin, Chautagne, Abymes et Apremont obtiennent ainsi des cuvées très réussies. Honorable, la mondeuse a un teint très coloré et des arômes de cerise et d'épices. C'est signe de bonne concentration.

1994 :
La récolte de 1994 promettait d'être belle en Savoie. Le temps très pluvieux et maussade de la seconde quinzaine de septembre a fait l'effet d'une douche froide sur ces espérances. On a eu beau vendanger en hâte, avançant le ban du 28 au 23 septembre, la pourriture avait fait des ravages. Ce sont bien sûr les cépages les plus tardifs qui ont le plus souffert : la mondeuse et la jacquère. Seuls les vignobles de Chignin et de Jongieux ont été relativement épargnés. Les résultats sont honnêtes pour le bergeron et l'altesse, notamment en Marestel. L'année est très petite en rouge. Une préférence est accordée aux blancs, mais il ne faudra pas les laisser vieillir.

1993 :
Un débourrement régulier, une fleur normale, une sortie de raisins sans excès : tout paraissait annoncer en Savoie un millésime 93 honorable. Malheureusement, la pluie s'est mise à tomber et à noyer les vendanges. D'où des difficultés pour maîtriser la pourriture, des tries rigoureuses, une récolte faible en quantité et moyenne en qualité. Seuls les coteaux ont pu parfois tirer leur épingle du jeu, grâce à l'écoulement des eaux. C'est la mondeuse, cépage tardif, qui a le plus souffert du déluge. La tendre altesse est souvent victime de la dilution. En revanche, le gamay et le pinot se sont mieux comportés. Rustique et résistante, la jacquère offre des résultats contrastés. Quand il a été convenablement trié, le bergeron apparaît réussi.

1992 :
Ni maladies ni accidents climatiques : l'année 1992 a été parfaitement favorable au vignoble de Savoie, qui a pratiqué, comme la plupart des régions, la "vendange verte" au cours de l'été, destinée à supprimer une bonne partie des raisins en trop. Le volume total de la récolte s'est élevé à 129 000 hl (70 % de vins blancs et 30 % de rouges), soit une production un peu plus importante que celles des deux années précédentes. La qualité du millésime 92 est au rendez-vous, surtout sur les vins blancs ; les vins issus de la jacquère comme l'Abymes, l'Apremont, le Chignin ou le Jongieux, sont fins et parfumés ; leur légèreté est en parfaite harmonie avec une certaine rondeur. L'altesse a donné des roussettes de savoie riches, dont les arômes floraux sont en train d'acquérir leur plénitude.

1991 :
Le gel du printemps 1991 avait suscité un vent de panique en Savoie. Si les secteurs de Chautagne et de Jongieux ont été assez touchés, la perte de récolte est, en définitive, très faible dans l'ensemble du vignoble. Cette année fut capricieuse cependant, la moins régulière depuis longtemps. La végétation mit plusieurs semaines de plus que les années précédentes à démarrer vraiment. Le climat favorable permit de rattraper ce retard, mais les vendanges ont souffert de la pluie et il y a eu de la pourriture. En rouge, le gamay se porte bien. La mondeuse 91 a été longue à se faire et présente parfois des arômes un peu réduits. Les blancs sont des vins à boire jeune, dans la bonne moyenne, mais inférieurs en qualité à la récolte 90. Il existe toutefois de très bons bergerons (nom local de la roussanne) et quelques roussettes heureuses.

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